JERASH LA VILLE GRECO-ROMAINE

L’ANTIQUE CITE GRECO ROMAINE DE GERASA

  

  Après Petra, Jerash est la deuxième destination touristique de Jordanie. Jerash est le site de l’antique Gerasa, une ville grecque qui a connue son apogée sous l’occupation romaine, fut abandonnée vers le XII° siècle et est restée dissimulée sous le sable pendant plusieurs siècles avant d'être redécouverte, permettant à ses ruines d’être miraculeusement conservées. Admirablement restaurées, celles-ci font de Jerash le site gréco-romain le plus spectaculaire de Jordanie et un des mieux conservé au monde.

Histoire de Jerash

    Occupé depuis le néolithique, le site a été fondé à l’époque hellénistique d’Alexandre le Grand par des vétérans de son armée, qui, selon la légende, l’aurait nommé Gerasa (cité des Gérontes).
Les premiers vestiges remontent au II° siècle avant J.C, c'est-à-dire à la période des Séleucides (des descendants d’Alexandre, maîtres de la Syrie). Soumise un temps à la pression des Nabatéens puis des Juifs, Gerasa va se remanier grâce à la conquête romaine. En 63 avant J.C, vaincue par Pompée, la ville tombe aux mains des Romains et deviendra, avec la Confédération de la Décapole, l'une des dix principales cités de l'empire. Puis, en 106 après J.C, l’empereur romain Trajan crée la Province Romaine d’Arabie et conquiert le royaume nabatéen de Petra. Jerash se développe alors grâce à son commerce et son agriculture méditerranéenne et va connaître son apogée au II° siècle, sous l’empereur Hadrien qui séjournera à Jerash en 129, entreprendra de nouvelles constructions (comme la porte sud, l’arc de triomphe ou le temple d’Artémis qui lui donneront son aspect actuel) et fera de Jerash la deuxième ville de la province.
     L’essor du christianisme, à partir du IV° siècle, va initier un nouvel élan pour la ville de Jerash avec la construction d’églises et la création, au VI° siècle, sous l’empereur Justinien, d’un grand ensemble qui regroupe une cathédrale et des églises (Saint Côme et Damien, Saint Jean-Baptiste, Saint Georges et Saint Théodore) à proximité du temple d’Artémis.
Le déclin de Jerash commence avec les invasions Perse et arabe et sous les Omeyyades, se poursuit avec les tremblements de terre du VIII° siècle et s’achève au XII° siècle, à la fin des croisades, avec l’abandon progressif de la ville qui, en ruine, sera ensevelie sous le sable des siècles durant, préservée des outrages du temps.

Visiter Jerash : que voir et à voir

   Commodités. A partir d’Amman (située à 50 km), la visite de Jerash est une excursion qui s’effectue en une demi-journée. A l’entrée du site se trouve le centre d’information et les guides (i sur le plan de Jerash). Des restaurants en terrasse proposent une bonne et copieuse cuisine locale, permettant une pause agréable.
La Place Ovale et le temple de Zeus. Passé l’arc de triomphe d’Hadrien et l’hippodrome, on accède à la Porte Sud qui date de l’an 13 et qui mène à la Place Ovale construite entre le I° et le II° siècle de notre ère. De la place, un escalier monumental conduit à la colline du Temple de Zeus. De la terrasse de ce temple imposant daté du I° siècle (et le plus ancien de Jerash), la vue sur la Place Ovale est admirable.
   Le Théâtre sud et le Cardo Maximus. A coté, est situé le Théâtre Sud aux colonnes corinthiennes, lui aussi du I° siècle (et le plus ancien des deux théâtres). Redescendu sur la Place Ovale, on emprunte le Cardo Maximus (le cardo est l’axe nord-sud des villes romaines), une large avenue de presque un km de long, revêtue de ses pavés d’origine et bordée de colonnades, de type corinthien (chapiteau orné de feuilles d’acanthe) au départ puis ionique (chapiteau orné de deux volutes). En remontant le Cardo Maximus, on peut voir, à gauche, les restes du Macellum, le marché de la ville qui date du I° siècle, avant d’arriver au Tétrapyle Sud (un tétrapyle est un ensemble de 4 colonnes placé aux carrefours des villes romaines), dont ne subsiste que la base mais qui marque, selon l’architecture romaine de l’époque, le croisement avec le premier Decumanus (axe est-ouest des villes romaines).Les propylées et les temples de Dionysos et d’Artémis. Suivant toujours le Cardo on passe devant les Propylées du Temple de Dyonisos (un propylée est une entrée avec frontons sur colonnes), puis devant un Nymphée (fontaine de nymphes) du II° siècle pour arriver au Propylée du Temple d’Artémis. On peut aussi arriver au Temple d’Artémis par un chemin qui part, plus au nord, du Théâtre Nord (siège du Sénat au II° siècle). A partir du propylée du Temple d’Artémis, un escalier monumental conduit à un immense téménos de 10.000 m2 (un téménos est une enceinte sacrée dans laquelle est situé un temple romain). Le téménos du Temple d’Artémis, long de 120 m et bordé au sud d’une double rangée de colonnes, ainsi que le temple lui-même, orné de ses colonnes corinthiennes visibles de tout le site, font du Temple d’Artémis, le plus bel édifice de Jerash. Construit au milieu du II° siècle de notre ère, le temple d’Artémis deviendra le temple principal de la ville.

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